Cette articles provient de La presse
Les consommateurs en ont marre d'en avoir moins pour leur argent, selon Option consommateurs, qui demande aux gouvernements de réglementer la pratique des emballages trompeurs et de la réduction des formats.
Les consommateurs en ont marre d'en avoir moins pour leur argent, selon Option consommateurs, qui demande aux gouvernements de réglementer la pratique des emballages trompeurs et de la réduction des formats.
Selon une étude de l'organisme rendue publique hier, les
consommateurs sont mal protégés contre cette tactique, de plus en plus
utilisée par les fabricants pour augmenter leurs prix sans que leurs
clients s'en rendent compte, surtout dans le domaine de l'alimentation.
«Diminuer la quantité d'un produit pour un même emballage sans en changer le prix est une façon indirecte d'augmenter le prix», souligne Geneviève Charlet, avocate et conseillère juridique à Option consommateurs, qui a mené la recherche sur le sous-dimensionnement des produits, appelé downsizing en anglais. Selon une étude du magazine américain Consumer Reports, la réduction de la quantité du produit correspond à une augmentation de prix qui peut atteindre 20% dans certains cas.
À la suite de la publication d'un reportage sur ce phénomène dans La Presse+ du 16 janvier, de nombreux lecteurs ont réagi en déplorant la réduction des quantités de jus, de pain ou de fromage qu'ils achètent. «C'est immoral comme stratégie», a commenté Guy Bonin, de Montréal, au sujet de la réduction des contenants de certaines marques de crèmes.
Dans son rapport, Option consommateurs rapporte la réduction des contenants de sauce Classico, de café Tim Hortons, de yogourt Liberté et Danone et de jus Tropicana, entre autres.
Le sous-dimensionnement n'est pas illégal au Canada, mais il crée beaucoup de confusion et empêche le consommateur de bien évaluer la quantité du produit contenu dans l'emballage, souligne l'étude. Souvent, des boîtes de biscuits ne sont pas remplies au complet, des sacs de croustilles sont gonflés d'air, et le dessous des contenants de yogourt a une forme concave.
«Même si le poids et le volume sont bien indiqués sur l'emballage, ça induit en erreur, puisque les consommateurs se souviennent des prix mais pas des quantités», explique Me Charlet.
Option consommateurs voudrait que cette façon de faire soit mise sur une liste des pratiques commerciales trompeuses en matière d'emballage par le Bureau de la concurrence, que les entreprises qui font du sous-dimensionnement soient identifiées et que les consommateurs soient mis en garde contre cette pratique.
Geneviève Charlet mentionne que certaines lois pourraient être invoquées. Par exemple, la loi québécoise sur la protection du consommateur interdit «la représentation fausse ou trompeuse à un consommateur», tout comme la loi canadienne sur la concurrence. Et l'Agence canadienne d'inspection des aliments indique qu'il n'est pas acceptable de laisser un espace libre dans un contenant opaque, qui empêche l'acheteur de voir qu'il n'est pas rempli au complet.
Mais les organismes de réglementation ne semblent pas considérer ce problème comme une priorité.
«Nous n'avons pas les outils pour lutter contre le sous-dimensionnement, dit Réal Coallier, porte-parole de l'Office de la protection du consommateur. Selon la loi, si l'indication de poids ou de volume sur le paquet est exacte, ce n'est pas considéré comme trompeur. Mais ça peut être fâchant pour le consommateur.»
M. Coallier recommande aux consommateurs de faire leurs achats en se fiant au prix de revient pour 100 grammes du produit, affiché sur des étiquettes sur les tablettes des supermarchés. «Cette obligation représente un atout pour les consommateurs pour déjouer les maîtres du marketing et du packaging qui réussissent à nous faire croire qu'on achète la même quantité, alors qu'on en a moins.»
Référence La presse
«Diminuer la quantité d'un produit pour un même emballage sans en changer le prix est une façon indirecte d'augmenter le prix», souligne Geneviève Charlet, avocate et conseillère juridique à Option consommateurs, qui a mené la recherche sur le sous-dimensionnement des produits, appelé downsizing en anglais. Selon une étude du magazine américain Consumer Reports, la réduction de la quantité du produit correspond à une augmentation de prix qui peut atteindre 20% dans certains cas.
À la suite de la publication d'un reportage sur ce phénomène dans La Presse+ du 16 janvier, de nombreux lecteurs ont réagi en déplorant la réduction des quantités de jus, de pain ou de fromage qu'ils achètent. «C'est immoral comme stratégie», a commenté Guy Bonin, de Montréal, au sujet de la réduction des contenants de certaines marques de crèmes.
Dans son rapport, Option consommateurs rapporte la réduction des contenants de sauce Classico, de café Tim Hortons, de yogourt Liberté et Danone et de jus Tropicana, entre autres.
Le sous-dimensionnement n'est pas illégal au Canada, mais il crée beaucoup de confusion et empêche le consommateur de bien évaluer la quantité du produit contenu dans l'emballage, souligne l'étude. Souvent, des boîtes de biscuits ne sont pas remplies au complet, des sacs de croustilles sont gonflés d'air, et le dessous des contenants de yogourt a une forme concave.
«Même si le poids et le volume sont bien indiqués sur l'emballage, ça induit en erreur, puisque les consommateurs se souviennent des prix mais pas des quantités», explique Me Charlet.
Option consommateurs voudrait que cette façon de faire soit mise sur une liste des pratiques commerciales trompeuses en matière d'emballage par le Bureau de la concurrence, que les entreprises qui font du sous-dimensionnement soient identifiées et que les consommateurs soient mis en garde contre cette pratique.
Geneviève Charlet mentionne que certaines lois pourraient être invoquées. Par exemple, la loi québécoise sur la protection du consommateur interdit «la représentation fausse ou trompeuse à un consommateur», tout comme la loi canadienne sur la concurrence. Et l'Agence canadienne d'inspection des aliments indique qu'il n'est pas acceptable de laisser un espace libre dans un contenant opaque, qui empêche l'acheteur de voir qu'il n'est pas rempli au complet.
Mais les organismes de réglementation ne semblent pas considérer ce problème comme une priorité.
«Nous n'avons pas les outils pour lutter contre le sous-dimensionnement, dit Réal Coallier, porte-parole de l'Office de la protection du consommateur. Selon la loi, si l'indication de poids ou de volume sur le paquet est exacte, ce n'est pas considéré comme trompeur. Mais ça peut être fâchant pour le consommateur.»
M. Coallier recommande aux consommateurs de faire leurs achats en se fiant au prix de revient pour 100 grammes du produit, affiché sur des étiquettes sur les tablettes des supermarchés. «Cette obligation représente un atout pour les consommateurs pour déjouer les maîtres du marketing et du packaging qui réussissent à nous faire croire qu'on achète la même quantité, alors qu'on en a moins.»
Référence La presse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Cliquer sur Publier.
Le message sera publié voilà : c'est fait.
Et un gros MERCI !!!!